Sèche et cassante

15 novembre 2006

Au fond rien n'a vraiment changé. Pour le moment.
Je sais par contre que la torture ce sera de le revoir. Le revoir et faire comme si, plutôt comme si pas du tout, alors qu'en fait quand même pas mal. Je ne veux plus qu'on me demande pourquoi je me débrouille toujours pour trouver mes mecs en Fraaaaance. J'ai assez entendu cette putain de question et sa putain de réponse Ben qu'est-ce que tu veux, c'est la vie (mais tu vas me lâcher connasse tu crois que je le fais exprès hein nan mais dis le tout de suite grognasse vas y j'ai même pas envie de t'écouter tu crois que ca m'énerve pas assez faut que t'en rajoute TRUIE).
Même si en attendant de guérir je pleure des larmes de crocodile, tout le temps, dans le métro, le front contre la vitre, pendant les cours dans un mouchoir, le soir à l'heure du texto, même la nuit j'en sais rien, ca ne me fera pas changer d'avis, je me suis déjà assez bousillé le coeur à me laisser aller.
Bongu est-ce que je terminerai comme Lescanne, un baton dans le cul jusqu'à la nuque (noncac'estclairvoyezjenemeLAISSEPASALLERpasdutout, etfumerc'estvulgaire, etvousêteslesdéchetsdevotregénération, vousmefaiteshonte, genre, style) ? Non je crois que cette bonne femme est née vieille. Et je m'égare.
Je me gave de romans en tous genres pour penser à autre chose, de Benni à Skarmeta en passant par Kerouac, Lambron et Mendosa, j'en sais rien du tout.
Et je raconte n'importe quoi, aussi. Je vais arrêter d'être à l'Ouest et commander mes tickets de train, à propos. Ouais histoire de pouvoir vraiment penser qu'à la prochaine fois qu'on se verra. Youpi-youpo, wir sind alle froh, non mais y a pas un truc dans le vie qui ne me ramène pas à lui ? J'ai plus hâte du tout, j'appréhende.
Et je vais me coucher, aussi.

Et si tu me lis... hem.