Et puis je fume.
Et je passe à côté, encore.
J'ai crié ton nom pourtant, mais seuls les murmures impersonnels de la gare m'ont répondu.
Mes doigts s'entremêlent dans ma frange et je regrette un peu mes vieux chignons désordonnés, au moins, je pouvais pleurer dans mes cheveux lâchés.
Enfin je n'ai plus besoin de pleurer, maintenant. J'aimerais que tu ne m'aies jamais descendue aussi bas.
J'aime pas pleurer, mouiller mon oreiller et avoir des yeux de panda, j'aime pas non plus me ronger les ongles mais quand je les regarde danser, ces deux-là, je peux pas m'en empêcher.
Y a pas mal de trucs qui me foutent en rogne, mais j'ai pas le droit de me plaindre, quand je sers de mouchoir à une dizaine de peines par jour ? Visiblement les Mouchoirs sont supposés encaisser jusqu'au bout. Faux, faux et re-faux.
Et comme les mouchoirs à Mouchoirs ca existe pas...
C'est facile d'écouter personne, puis de se demander comment d'autres peuvent déprimer quand y a pas de vraie raison. C'est quoi une vraie raison ? Ca ne peut pas être celle des autres ?
On ne peut pas avoir de la peine de voir les gens qu'on aime tristes ?
On s'est pas compris. Depuis le début.
Et maintenant qu'on est à la fin, si tu pouvais essayer...
La tête contre la vitre froide, j'échappe à tes yeux, j'échappe à tes mains.
Encore une fois.