Couchée sur les cailloux
Quand ma mère se met à écouter Francis Cabrel.
Quand je me couche sur le sol, la tête contre le parquet pour écouter au-travers, quand je sens sa tristesse de ne pas être là-bas aussi, que j'aimerais lui tendre la main et l'emmener, mais nous sommes un peu coincées.
Bon, comme ils étaient là j'ai pensé à autre chose, et à si peu, mes yeux fièvreux absolument rivés sur lui. Sa tignasse bouclée m'emmêlait complètement et j'aurais mangé chacun de ses sourires. Lui me dévorait des yeux mais je crois bien qu'il pensait que j'allais défaillir incessemment sous peu, c'est pour ca. J'aurais bu ses paroles pendant des millions d'heures mais c'était sûrement la fièvre.
D'ailleurs au retour je pensais à autre chose. Comment, dites-moi comment j'ai pu être aussi conne ? Comment, pendant un an j'ai pu ne pas voir ce qu'il ressentait ? Merde comment j'ai pu le laisser partir ? Alors que moi dans mon coin je geignais qu'il ne me voyait pas. Ben voyons.
J'aurais besoin de panneaux clignotants. Des énormes flèches à ampoules rouges ou vertes selon la situation pendues au-dessus de tout le monde histoire que je voie quelque chose la prochaine fois. Truie que je suis.
Et je peux même pas appeler Zoé, donc je vais hystériser toute la nuit. Joie, bongo et maracas.
I need a hug... :(